Arts du Monde
Galerie L&Z Arts vous propose en plus de l’art africain, des objets d’art primitif issus de nombreuses régions : Asie, Amériques, Océanie, Europe. Les maîtres mots restent les mêmes chez Loiseau & Zajega : authenticité et qualité.
Masque rituel du Népal
Masque rituel du Népal
Masque rituel, Népal, région des Middle Hills
Provenance :
Luciano Lanfranchi, Italie
Collection Cortès
Collection Manfredi
Datation estimée : début XXème siècle
Hauteur : 23 cm
Matériau : bois
Dans l’Himalaya, les masques sculptés par les chamans intervenaient dans diverses cérémonies qui n’ont pas été précisément identifiées. Il semblerait qu’ils apparaissaient au moment de rituels de protection, lors des festivals liés au calendrier lunaire, ou encore au moment des rites de passages. Il se pourrait également que ces masques aient participé aux rituels mettant en scène des mythes créateurs ou aidant à obtenir des récoltes abondantes, à faciliter et accompagner la transition entre les saisons et les grandes étapes de la vie des hommes.
À l’instar de certains masques africains, les masques issus de l’art tribal du Népal se caractérisent par une extrême géométrisation des formes et la stylisation des lignes. Les trous figurant les yeux et la bouche se combinent à l’irrégularité de la matière pour produire des formes brutes frisant l’abstraction.
La patine très sombre de ces masques est due à l’exposition répétée aux fumées de l’âtre tandis qu’ils étaient gardés précieusement dans les maisons en dehors des cérémonies.
“Les arts dits tribaux du Népal et des régions avoisinantes ont été tardivement reconnus : c’est seulement dans le courant des années 1970-1980 que l’on a vu apparaître sur le marché des œuvres représentatives, recueillies dans le premier temps par une poignée d’amateurs passionnés. Il faut dire que le Népal ne s’est ouvert aux étrangers que tardivement, à partir des années 1950 ; le statut des sculpteurs de village, tribaux ou gens de basses castes, dans l’échelle de respectabilité de la société népalaise, n’était pas fait pour retenir l’attention des élites locales, et, jusqu’à aujourd’hui, peu d’ethnologues se sont intéressés à des objets dont le sens et la fonction, pour les plus anciens d’entre eux, ont été oubliés au fil du temps et des acculturations successives.” Marc Petit, Musée du quai Branly.
Ci-dessous, plus d’information concernant le propriétaire de ce masque.
La collection Lanfranchi : référence dans l’art tribal du Népal
Alex Arthur pour Tribal Art Magazine : Vous avez développé un intérêt particulier pour les masques himalayens, dont l’esthétique brutale est aux antipodes des formes douces des kriss ou encore des statues hemba. Comment expliquez-vous cela ?
Luciano Lanfranchi : Je pense pouvoir me définir comme un collectionneur éclectique. Je n’aime pas les carcans trop rigides et dans le domaine de l’art tribal, les opposés m’attirent tout autant. Autrement dit, je peux ressentir une fascination semblable face à une sculpture hemba ou baule ou face à une fi gure de pouvoir à clous kongo. L’essentiel est que la pièce soit de qualité. Cela dit, après avoir vendu la majeure partie de ma collection, il était capital pour moi de me lancer dans de nouvelles aventures et de ressentir une excitation nouvelle. Les masques népalais étaient (et sont toujours à certains égards) la « Cendrillon » de l’art primitif : peu connus, peu exposés, peu étudiés et relativement bon marché encore… Des conditions idéales en somme ! Pourquoi ces masques m’attirent-ils ? Simplement parce que dans leur diversité et leur individualité, ils me procurent le même plaisir que celui que j’éprouve face à la beauté d’un objet africain ou d’une peinture moderne. Il y a aussi la satisfaction d’avoir créé une collection différente, d’être sorti des sentiers battus.
Pour accéder au livre de référence “Himalayan Masks - Lanfranchi collection”, R. Freschi, Primedia, cliquez sur l’image ci-contre.
Masques du Népal du Musée du quai Branly
En avril 2019, Galerie Loiseau Zajega vous faisait découvrir en images l’exposition itinérante “Masques - Chefs d’oeuvre du musée du quai Branly - Jacques Chirac” qui se tenait à la Cité Miroir à Liège, en Belgique. L’occasion d’apprécier à nouveau les masques himalayens alors visibles.