Masque Bekom, Bamiléké, Cameroun
Provenance : Martial Bronsin, Sablon - Bruxelles, Belgique
Datation estimée : Début XXème siècle
Hauteur : 37 cm
Matériau : bois

La zone géographique de ce masque africain est basée sur les plateaux de l’Ouest camerounais, plus précisément de la chefferie Bekom. Selon Martial Bronsin spécialisé depuis des décennies dans les objets d’art africain du Cameroun, ce masque est appelé “masque casquette”, car il est porté horizontalement et sans regard. Son utilisation est liée aux multiples cérémonies traditionnelles dont la fécondité et le culte des ancêtres fondateurs.

Le masque est une des expressions symboliques les plus marquantes de la sculpture du Grassland. Il appartient à une société coutumière. Il est associé à un rite, à une danse, à une chorégraphie, à une musique. Il doit suggérer et prouver la présence du surnaturel, parfois même divertir. Les masques ont des fonctions très précises sur les plans politique, religieux, thérapeutique, rituel, social ou judiciaire.

Parmi toutes les formes d’art représentées au Grassland, c’est essentiellement la sculpture du bois qui occupe une place prépondérante. Elle a largement contribué à la célébrité des arts de la région, dont la qualité esthétique exceptionnelle, doublée d’une valeur symbolique forte, et parfois hautement spirituelle, peut rivaliser avec les arts d’autres parties du monde. Comme l’a indiqué Pierre Harther, “source du Musée Dapper”, des sculpteurs et des peintres allemands d’avant-garde, parmi lesquels Karl Schmidt-Rottluff, Emil Nolde et Ernst Ludwig Kirchner, étaient très sensibles à la sculpture du Grassland, dont l’influence apparaît nettement dans certaines de leurs œuvres.