Masque de réjouissance, Dan, Côte d’Ivoire
Provenance : collection privée, Alain Lecomte, Paris, France
Datation estimée : Première partie du XXe siècle
Matériaux : bois

Dans l’aire Dan-Guere existent des masques qui ne sont pas directement liés au Poro. Ils font l’objet d’un culte personnel, car, sculptés après la mort d’un ancêtre comme réceptacle de son âme, ils doivent apporter des bienfaits à leurs descendants qui leur réservent sacrifices réguliers et prières.

Dédiés aux ancêtres, ils avaient leur représentant dans la société Poro. C’était un grand masque féminin, la « mère de tous les masques » appelé ma. Le ma du Poro est la terre elle-même et identifiée avec les esprits des ancêtres.

La force bénéfique des masques ancestraux pouvait être réduite par les agissements des sorciers qui provoquaient les maladies et parfois expliquaient les décès. Les masques étaient alors invoqués pour identifier les puissances néfastes.

Si un grand masque était accidentellement brûlé ou détruit on en faisait une petite réplique à laquelle le culte était rendu. Car l’esprit allait, à cette occasion, y séjourner.

Chaque homme d’une certaine importance dans la communauté détenait un masque miniature que sa femme ne pouvait jamais voir. A la nouvelle lune, le sacrifice d’une poule lui est offert. Tous les matins des prières sont dites en son honneur pour qu’il donne chance et protection contre la sorcellerie.

Les masques Dan se caractérise par une reproduction assez fidèle du visage humain dans un esprit de réalisme idéalisé. Les critères esthétiques qui prévalent sont, un front très haut et légèrement bombé, une bouche d’une remarquable finesse, considérée comme l’indice d’un type aristocratique (et qui s’observe assez souvent chez les Dan) et finalement des pommettes saillantes. Les masques sont conçus dans un esprit purement classique.   

Masque fourni avec certificat d’authenticité Galerie Loiseau & Zajega Arts.